Lettre à Paris
Paris, c’est une dualité constante. Sa rive droite, sa rive gauche ; son périphérique, ses ronds-points; ses chambres de bonne et ses hôtels particuliers en bref, ses pour et ses contres.
Mais cette ville a un charme indéniable.
On fait les vidanges au mois de septembre, on se balade au jardin du Luxembourg, on monte les marches de Montmartre pour redescendre à Pigalle là où on épie les sex-shops et les bars clandestins. On va a l’ouverture des boulangeries à six heures du matin et le soir dîner les traditionnels œufs mayo pour 3€.
Oui, Paris, c’est joli. Ici, on peut rêver.
On veut écrire comme Victor Hugo, peindre comme Soulages et être nu comme Birkin. On veut y vivre comme dans un film de Rhomer. Et par dessus tout, on veut se battre pour la
« Liberté, Égalité, Fraternité » comme Marianne. Tout ceci est bien sûr utopique. À Paris, on râle, on manifeste, on se presse pour tout. Derrière, ses immeubles Haussmanniens parfait, Paris, c’est aussi une ville violente où il y est dure de trouver sa place et où d'autre dorment dehors. Les partis politiques ne cessent d’être en opposition. Les inégalités, les violences policières et les injustices se multiplient souvent loin, trop loin de ses quartiers d’or. Ici, il faut se défendre et se protéger de tout.
Sourire n’appartient qu’aux touristes tant aimés.